Superman est mort ( I )
5 septembre, 2013, 23:50
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Merci à Swamps pour ses conseils sur la vignette 9 !
L’autre jour je fouinais à la recherche d’une boite de fusains. Quelques feuilles volantes se sont échappées.

Devant mes yeux s’étalaient des vieux trucs que j’avais dessinés à l’époque de mes premiers boutons. Je croyais avoir foutu ça à la poubelle depuis longtemps.

Je m’étais amusé à reprendre des dessins de Spiderman par Ross Andru, les décalquant soigneusement pour leur donner l’aspect de mon super héros, le fabuleux, l’unique, l’Éclair !

A l’époque avec mon frangin on n’arrêtait pas de parler de superhéros. On mettait tout notre argent de poche là dedans. J’avais choisi le camp Dc comics , il avait choisi le camp Marvel. J’étais d’une mauvaise foi absolue car, dans le fond, je savais bien que les héros Marvel étaient supérieurs à ceux de Dc mais ça m’aurait tué de le lui avouer.

Evidemment je m’étais moi-même mis à la tâche.

Mon premier héros s’apellait Makar, c’était un nom stupide mais à l’époque la frontière entre le bon et le mauvais goût m’échappait un peu. Par exemple Makir ça m’aurait semblé ridicule tandis que Makar, ooouuuaais !
Grâce à son amulette il avait tous les pouvoirs de Superman, inutile de dire qu’il était donc superchiant.

J’ai très vite oublié ce concept et l’ai balancé illico. Un créatif qui passait par là a dû considérer qu’il y avait du potentiel dans ce personnage.

Je ne m’explique pas autrement cette étrange reprise réalisée par un prestataire de services téléphoniques quelques années plus tard.

Mais mon véritable héros, celui dans lequel j’ai tout investi, ma jeunesse, ma vue, mon potentiel érotique, mes résultats en maths c’était l’Éclair©. Un mixte de Batman, Spiderman, et Flash. Un must.

Il y a sans doute derrière tout adolescent qui court un superhéros qui sommeille. Un rêve de dépassement à l’heure où le corps change si vite. Ouvrir une chemise et hop! sortir de son cocon, refait à neuf, en mieux, en plus grand, en plus mûr.

Dominer un vaste monde, celui que l’on s’est créé, soi-même, un doux refuge devant la difficulté de grandir.

Un monde où on s’élance sans peur, sans frayeur.

Où on bondit et rebondit sans cesse, insouciant , d’un immeuble à l’autre.

Où on s’essaie à être libre, immensément libre. Trop kiffant non ?

Peut être que dans 2000 ans on songera à Stan Lee comme à un Homère des temps modernes, un type capable de créer une mythologie avec ses demi-dieux, ses mortels, ses tragédies. Un réservoir de contes pour monde urbain.

Mon conte à moi commençait par un truc de DINGUE : frappé par la foudre mon héros avait SURVECU car il avait en lui des atomes a-électrifiables ( très RARES ).

Il pouvait, en faisant se toucher l’index et le majeur, produire un liquide : de l’électricité MATERIALISEE qui lui permettait d’aller d’un immeuble à l’autre où de ficeler ses ennemis.

En collant ses poings il pouvait balancer des DECHARGES ELECTRIQUES !

Ce concept était d’une nouveauté radicale. Du jamais vu, sauf peut être des fois. Quand je songe à la thune que j’aurais pu me faire à l’époque j’en ris encore.

Je vois pourtant sans regret ce destin que j’ai refusé. Donner des conseils à mes disciples en devisant sous le soleil de Malibu sans doute qu’à la fin, ça m’aurait lassé. Je pense.

( Fin de l’épisode 1 … )
ça plane pour moi.
17 mars, 2013, 1:33
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Les couleurs de l’automne
14 novembre, 2012, 13:34
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Moi je ne sais rien. Je me laisse porter. Je sens les premières morsures de l’hiver et je constate juste que J. n’est plus là. Et j’entends encore sa voix chaude et posée me dire « d’accueillir le froid ». Et puis tant d’autres choses encore .


Et maintenant, marcher sur les feuilles mortes, les faire sonner sous les pas. Savoir gré à l’existence de vous faire rencontrer des gens formidables, tenir la promesse d’une rencontre et dépasser les horizons peureux et bornés, car la « vie est plus large que ça ».


Un rêve
8 avril, 2012, 17:22
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Je suis entré dans un passage, je crois que c’était le passage Pommeraye.

L’endroit semblait vide. D’habitude si bruyant, il était étrangement calme. Les ombres glissaient entre les statues qui statufiaient. Pas un murmure, si ce n’était un sifflement lointain.

Puis un pas s’est fait entendre, puis un autre.

Les couloirs se sont animés soudain, et on entendait plus que le brouhaha des gens qui faisaient claquer leurs talons , emplissant l’espace d’une sonorité sans cesse changeante. Succession de mots, entrelacs de pensées, de paroles gaies, ou tristes …

Un roulement agréable de pas qui échangeaient, devisaient, s’égaraient.

J’étais là aussi et , c’est curieux, dans mon rêve je rêvassais.

» Mon ami sauf votre respect … il est d’un ennui votre rêve … »

- … Pas une once d’originalité : no drugs, no fun, no girls … Bouh le vilain ! Faudrait revoir votre copie mon brave.
- A qui ai-je l’honneur ? ( osais je )
- Statue 823 Dp à l’inventaire des monuments historiques. 823 , c’est un peu sec et mes amis m’appellent Peter , ou Pépé, c’est selon. Et toi mon cher ? ( On se tutoie ? ) Nommons les choses et passons à autre chose : Un-point-c’est-tout !

- John Mac Pherson , lui répondis je ( non content d’être dans un rêve où mon nom était si chouette.)
- Enchanté l’ami !
- S’pas trop dur de regarder les passants à longueur de journée ? A propos d’ennui , 1 partout non ?

- Hé hé hé ! Touché coulé ! Non, en vérité on s’marre tout le temps ! Faut voir la bonne société qui défile ici. On a les yeux qui explosent et les oreilles qui saturent. Ben mon coco : Quelle affaire que le monde ! Pas vrai les copains ?

- Sûr mon pote ! Si on racontait tout ce qu’on a vu ici le bottin n’y suffirait pas ! C’est simple , y’a pas plus cool que d’être statufié. Au moins on sait où on est, on reste à sa place et on profite de c’qu’on peut !
- Bien dit ! ( dit l’allumé derrière )

- Cela dit pépé a raison on rigole bien ! Vous vous rappelez la petite jeunette l’autre jour quand je lui ai défrisé son joli crâne ! Elle était pas fière !
- Cette marrade ! C’que tu peux être bête parfois !
- Faut dire qu’on avait pas bu que du p’tit lait ce jour là !
- Ha ha ha !
Tous s’esclaffaient et riaient haut.

Cela dit et sans abuser, une petite sortie arrangerait bien l’ordinaire. Faut avouer, rester planté là on s’en fait une raison, mais quand l’occasion s’présente faut pas être bête non plus. T’en penses quoi Jojo ?

Quelle étrange proposition ! Taper la discute avec une statue , passe encore … mais qui était ce Pépé ? que voulait – il vraiment ? Comment ce bambin venu de je-ne-sais-où, qui écorchait mon nom avec tant de familiarité, pouvait-il imaginer que j’allais me laisser embarquer avec lui ?
Mais avec Pépé il n’y a que l’action qui prime, et pas trop le choix de reculer : un-point-c’est-tout comme il disait !
- Merci ! clama t – il ( tout de même ) .

Ne prends pas froid mon chéri ! Et n’oublie pas que la boisson t’est déconseillé , cette fois j’irai pas te chercher dans la Loire …

Quelle mégère celle-la ! L’écoute pas : C’est ma soeur ! J’la bats au ping pong et elle supporte pas.

Alors on est parti … Pépé saluait la galerie comme le champion du jour. Moi je me trimbalais avec 1 tonne sur le dos ( au bas mot ) et je m’étonnais de si peu m’étonner.


- Et maintenant on va où ?
- A peine sortie et déjà les questions ? File, on verra bien !

Prière d’insérer la carte
20 février, 2011, 19:26
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Il y avait ce type à l’église. On ne savait pas très bien s’il regardait ses chaussures, cuvait son vin ou méditait pieusement.
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Les saisons
31 octobre, 2010, 18:37
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J’adore sillonner la ville en vélo, j’ai l’impression que ça me donne une conscience plus affutée du monde qui m’entoure.Je réalise pleinement mon effort, ou mon plaisir.

En ce moment par exemple l’air est frais, ça fouette , et c’est pas désagréable.

Et puis les arbres ont des couleurs extraordinaires, tous les jours changeantes. ça vaut le coup d’emprunter quotidiennement le même chemin pour voir la nature en mouvement. J’ai l’impression que ça rejaillit sur moi.

Que les choses vont par cycle, et c’est très bien ainsi.

Je trouve que le vélo me donne des idées positives.
